VARANASI
L'avion prend 2H30 de retard à cause d'un papy qui tombe malade au moment du décollage. Palabres, les passagers donnent leur avis... Au bout d'une heure, l'ancien est évacué puis il faut 1H30 pour réinsérer l'avion dans le trafic. Conclusion: arrivée de nuit à Varanasi, une ville dont notre guide spirituel "Lonely Planet" nous dit qu'il faut se méfier. Le trajet aéroport-hôtel est stressant. Taxi jusqu'à l'entrée de la ville, vélo-rickshaw jusqu'à la vieille ville où le conducteur nous abandonne... il faut continuer à pied. Oui, mais voilà, c'est un labyrinthe de ruelles étroites jusqu'au Gange où se situe notre hôtel. Un jeune se propose de nous guider pour 10 roupies. Confiance ou non, on n'a pas le choix. Nous partons dans le noir car il y a une panne d'électricité, ce qui, sans jeu de mots, est courant en Inde. Nous ne sommes pas rassurés mais finalement l'enseigne apparaît. OUF! En arrivant l'hôtelier nous confirme qu'il faut se méfier de tout le monde: regarder, mais pas écouter ! Notre chambre avec terrasse donne directement sur le Gange et les ghats (escaliers qui mènent au fleuve). A 11H du soir, le spectacle est unique: des pèlerins qui se baignent, des temples au bord de l'eau, des vaches, des gens qui dorment sur les terrasses et les toits. Le lendemain, lever de soleil sur le Gange, la vie démarre, les pèlerins arrivent seuls ou en groupes avec un gourou, se baignent, méditent, prient...Nous nous promenons le long des ghats qui sont tous différents. Certains sont réservés aux hommes, d'autres utilisés pour faire la lessive... 2 sont consacrés a la crémation. Le bois est pesé et vendu à des prix différents selon les essences. Des gourous officient de place en place sur de petites estrades. A chaque ghat est associé un temple où les gens prient à longueur de journée. Les pèlerins sont sincères mais nous avons la sensation que certains gourous sont d'excellents commerçants avec un business associé: vente de fleurs, récupération des pièces d'offrande dans le Gange... Le samedi est le jour des mariages, ils se font à la chaîne au bord de l'eau.
Nous restons longtemps en contemplation, car une ambiance mystique règne. Le reste de la ville n'offre pas grand intérêt, le bord des ghats est rempli de mendiants et de marchands qui proposent tout et n'importe quoi, même de la drogue. Il n'y a que sur les escaliers que nous sommes tranquilles...